Les écoles normales, formant les instituteurs des classes élémentaires mises en place sous le règne de Louis-Philippe, sont dévalorisées au début des années 80. Pour cause, l’augmentation des besoins en enseignants et la crise des vocations qui sévit à cette période. Cette situation poussent alors les pouvoirs publics à revaloriser l’image du métier d’enseignant en relevant le traitement des instituteurs et leur niveau de qualification : il est désormais nécessaire d'avoir une licence pour devenir enseignant du premier degré.
En 1989, l’Etat supprime les écoles normales et crée une nouvelle institution de formation des enseignants : les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Est crée, en parallèle dans le primaire, un nouveau corps d'enseignants: les professeurs des écoles.
Avec cette réforme, deux corps d’enseignants travaillent dans la même structure, mettant ainsi fin à l’homogénéité du groupe des enseignants du primaire : les instituteurs, issus des écoles normales ou entrés dans la profession d’une manière spécifique, et les professeurs des écoles venant des IUFM. Petit à petit, les instituteurs sont intégrés dans le corps des professeurs des écoles grâce à un concours interne. Puis avec la loi d'orientation sur l'école de 2005, l'Etat a tenu à intégrer les IUFM aux universités afin de renforcer le lien entre la formation des maîtres et la recherche universitaire, conforter l’évolution contrôlée vers le master, rapprocher la formation continue de l’université. Ainsi dès la rentrée 2011, le niveau de recrutement des métiers de l'enseignement est passé de la licence au niveau master (bac +5).
Mais en 2013, dans le cadre de la loi de refondation de l’école, les ESPE viennent remplacer les IUFM.
Les ESPE forment les futurs enseignants de la maternelle, de l’école élémentaire, du collège, du lycée ou de l’université, ainsi que les futurs conseillers principaux d’éducation. L’objectif est de faire construire une culture partagée et de favoriser sur le terrain la cohésion des équipes pédagogiques.
Ces écoles forment aux masters MEEF (métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation) dans le cadre d’un cursus de deux années d’études post-licence. La formation des professeurs des écoles repose sur un équilibre entre des enseignements théoriques et des stages en école ou établissement pour favoriser une entrée progressive dans le métier.
Avant la première réforme de 2010, le CRPE comprennait 3 épreuves d'admissibilité pour juger les compétences du candidat en Français, Maths, Histoire Géographie et Sciences, ainsi que trois entretiens oraux pour les épreuves d'admissions. Les inscriptions avaient lieu en juin et juillet, les épreuves d'admissibilité en Septembre et les oraux en Juin de l'année suivante. Les candidats effectuaient la plupart du temps une année de préparation à l'IUFM avant le concours, et une autre année de stage à l'institut après avoir réussi les épreuves afin de conditionner la délivrance du Diplôme Professionnel de Professeur des Ecoles et la titularisation.
Cependant, en 2010, une nouvelle réforme voit le jour, et les candidats sont dans l'obligation d'être titulaire d'un Master 2 pour devenir professeur des écoles. Le concours et la procédure d'inscription restent, quant à eux, similaires.
En 2013, une nouvelle réforme a pourtant lieu concernant les dates de passage des examens. Il est décidé que les inscriptions auront dorénavant lieu en Septembre, les épreuves d'admissibilité en Avril et les oraux en Juin. Toutes les épreuves ont lieu à partir de ce moment là dans le second semestre du Master 1. Ainsi, en cas d’obtention du concours et du M1, l’année de M2 est une année de stage en alternance entre un mi-temps en établissement (payé plein temps) et un mi-temps en formation. C'est à la suite de l’année de M2 stage, en cas de validation, que l’enseignant est titularisé.
Puis c'est en 2015 qu'il est décidé de modifier profondément la nature même du concours au travers de ses épreuves. Les épreuves d'admissibilité sont réduites de 4 à 2 matières: les candidats ne passent désormais plus que le Français et les Mathématiques à l'écrit. Et les épreuves d'admission orales comprennent quand à elle, désormais la création d'un dossier de 10 pages à présenter au jury sur une matière au choix parmi : l'Histoire et la Géographie, les Sciences, l'Histoire des Arts, l'Education Musicale, l'Education civique et morale, le système éducatif français et l'EPS.
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